C’est un micro service, quatre collègues discrets qui fournissent au besoin des musiques, des sons, des ambiances pour les reportages ou les magazines à France TV. Tous les monteurs ne font pas systématiquement appel à eux ; le couple en montage à parfois son plan avec sa musique, c’est sa liberté de création. Mais le plus souvent non, et on appelle alors le service des illustrateurs sonores. Et puis il y a les urgences, la musique que l’on n’a pas le temps de chercher, les sons qui manquent, les ambiances que l’on n’a pas pu capter…
Dans sa chasse éperdue aux ETP, Delphine Ernotte enfile une nouvelle fois son costume Orange. Elle charge sa cavalerie de la Direction de l’Info et des Ressources Humaines de nous expliquer que cela sera beaucoup mieux avec une plateforme, une banque de données musicales et un système digne de l’administration romaine pour avoir accès aux titres musicaux inclus dans nos accords SACEM.
La suppression de ces 4 postes n’était pour elle qu’un amuse-gueule (béante). Nous parions qu’à la suite, c’est l’accord SACEM qui sera dénoncé puis, bien sûr celui de la SCAM. On parle ici de plusieurs millions d’euros.
Manque de chance, les salariés du Siège à l’appel de l’intersyndicale disent NON ! Les monteurs en tête, car premiers utilisateurs du service des Illustrateurs Sonores que l’on nous présente comme « dépassé ».
La grogne monte à France Télévisions, car chacun se sent une âme d’illustrateur sonore. Chacun comprend que, pour cette Présidente qui n’a toujours pas saisi comment on « fabrique » de la télé et qui s’en désintéresse, nous sommes tous en option. Remplaçables, plateformisables, robotisables, ratiboisables, au gré des injonctions financières qui tombent du 8ème et ruissellent invariablement sur nos chaussures.
